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1940

AUCUNE COMPETITION SPORTIVE 
 le sport a été mis à l’arrêt. Pour raisons de conflit mondial.

Terrains, Stades, Piscines...

Le gouverneur militaire de Paris a donné aux jeunes classes des instructions précises, leur enjoignant de répondre à des appels spéciaux, afin d'être évacués vers des destinations qui leur seront préalablement désignées.

Du fait du départ de Paris des jeunes gens appartenant aux classes 1941, 1942, 1943, les terrains de sports, les stades et les piscines de la région parisienne vont se trouver désertés. Nous avons la certitude que des gardiens fidèles resteront à leur poste pour en assurer la surveillance et faire respecter les droits des fédérations ou clubs auxquels ces établissements appartiennent.

La surveillance des terrains, stades et piscines est une, mais leur entretien est une autre question qui pose des problèmes extrêmement difficiles à résoudre.

Prenons par exemple des terrains comme le stade du Parc des Princes, le Racing-Club de France au Pré Catelan, le Stade Français à la Faisanderie, l'U. S. Métro à la Croix-de-Berny, le Stade Jean-Bouin à Boulogne ; tous ces stades, même s'ils ne sont pas sportivement utilisés, exigent un entretien à peu près quotidien. Nous ne parlerons pas seulement des vestiaires qui, s'ils ne sont pas livrés à des soins particuliers, se trouveront assez rapidement délabrés, mais le terrain lui-même ?... On sait quels soins particuliers doivent être apportés ,à un terrain pour qu'il conserve sa souplesse et son élasticité. L'herbe d'un terrain de football ou de rugby doit être l'objet des attentions de tous les instants. Qui pourra désormais s'en charger ? Comment retrou-vera-t-on ces sols sportifs quand ils devront à nouveau être utilisés pour les compétitions ? Et les piscines ?

C'est un autre problème dont la solution n'apparait pas moins difficile et ne laisse pas d'être angoissante.

Il Il est évident que nos grandes piscines comme Les Tourelles, la Fouquière, la Gare, Molitor et tant d'autres, seront vidées de leurs eaux, mais la céramique qui forme le bassin réclame elle aussi de constants examens, sous peine de déprédations irrémédiables. Nous avons encore en mémoire cette belle piscine du Sporting-Club de France, rue du Cirque, que nous avons vu après un an d'abandon... C'était quelque chose d'effroyable et s'il avait fallu la remettre en état, cela. aurait coûté plusieurs millions.

Ouj. ! Comment retrouverons-

nous nos stades, nos terrains et nos piscines ? Nous sommes angoissés par cette question et nous pensons que les pouvoirs militaires qui tiennent aujourd'hui la haute main sur les trésors de Paris, voudront bien penser à tout ceci, qui fait partie du patrimoine de la jeunesse sportive française.

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