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Jalel Ben Kram

La natation...mon club…mon histoire…mon temps…

Jalel Ben Kram

Je suis né le 8 juillet 1955 à Tunis. J’habitais à la Marsa-ville pas loin de la piscine. Mon père m’a autorisé à pratiquer la natation. C’était en 1963, j’avais à peine 8 ans lorsque mes parents m'inscrivaient au Club de l’Avenir Sportif de la Marsa (ASM). Dès ma plus tendre enfance je fréquentais les bassins de la piscine municipale de la Marsa comme observateur et admirateur. Je restais des heures au gradin à suivre les entrainements des grands nageurs, catégorie « séniors » je cite : Hamadi Achour-Ezzedine Achour-Taieb Jemail-karaa Kamel-karaa Saïd-Fekih Abdejabar-Mohamed Ali Soukni-Tahar Louzir-Senoussi Mustapha-Ben Dhifallah Raoudha-Safia Mestiri-Mestiri Tarek-Mestiri Omar-Fakhreddine Meddeb-Tijani Meddeb-Moncef Blili-Labri Jenhani-Samir Gritli…la liste est longue et je m’excuse si j’ai oublié de citer d’autres nageurs et poloites. C’était une révélation pour moi puisque j’ai arrêté rapidement mes débuts dans la section du judo que mon oncle me guidait puisque lui aussi s'entraînait à l’époque, pour se consacrer à cette nouvelle discipline dans laquelle j'excellais. Moi je reste un nageur de l’ASM, d’un point de vue collectif, j’espère que mon club continuera d’évoluer sans pour autant brûler les étapes, il doit bien se structurer pour avoir des ambitions de plus en plus élevées. Personnellement, ayant été en sélections Jeunes et Espoirs de l’Equipe nationale de natation en 1969. J’ai forcément décidé dans un coin de ma tête ce rêve, mais j’étais encore jeune, je n’avais que 14 ans. J’ai voulu encore progresser et j’ai continué donc de travailler et de donner le meilleur à chaque compétition, des titres, oui et cela grâce au feu Abdelkader Achour, c'est vraiment quelqu'un de bien. J'avais fait de bons résultats. C’est vrai que je me sentais bien à cette époque. Il y avait une bonne ambiance dans cette équipe, c’est inoubliable. Mes coéquipiers savent que je suis présent même si j’ai resté loin, je les aime tous et toutes, notre magnifique amitié dure depuis 45 ans. Pourquoi j’ai choisi la natation : Personnellement j'adore la natation car quand je nage, j’ai des supers sensations. J’ai l'impression que je glisse et aussi j'adore l'eau depuis mon enfance donc ce sport était fait pour moi. La natation a toujours fait partie de ma vie. Encore aujourd’hui, le seul endroit où je me sens vraiment bien, léger, agréable, c’est dans l’eau, que ce soit en mer ou à la piscine. Quelque chose qui m’est arrivé de drôle, un été de 1961, âgé de 6 ans, cinq de mes amis de mon quartier ont organisé une baignade programmée à l’unique piscine Jebbya après les entrainements des séniors. On s’est rassemblé un peu loin, il faisait tard aux alentours de 21 heures. La piscine est bien fermée mais sans gardien. Nous avons grimpé le mur par derrière, il faut donc descendre par l’escalier du bassin pour nager et sans faire de bruit, ce bassin de 25 mètres avec 4 couloirs est tout en ciment et sans faïence. Malheureusement un parmi nous a failli se noyer, je me suis vite venu à son aide et je l’ai sauvé tout en m’attachant sur la ligne d’eau, car il m’a à peine arraché les cheveux. Je ne savais pas qu’il fallait le sauver par derrière. Heureusement qu'il n'y a pas eu de problème et on a vite quitté les lieux. Dix ans après, j’ai obtenu mon diplôme de maitre-nageur sauveteur concours assisté par la FTN (lieu piscine 25 mètres d’El Menzah) tous les nageurs de l’équipe nationale ont participé à ce concours en présence de Monsieur Achour. Commençant par les entrainements avec les écoles de natation, on était tous choisi des écoles primaires de la Marsa, je parle de ma génération (nageurs et nageuses) puis petit à petit sélectionnés durant les mois à venir selon certains critères : la présence, le sérieux et celui qui apprenait vite la technique de nage. On avait une ambiance terrible une fois entourés par notre bien-aimé entraineur Monsieur Achour. Cette politique me parait très réussie, on avait un bus qui nous emmenait à la piscine d’El Menzah, trois fois par semaine durant 9 mois c’est-à-dire la saison scolaire, puisqu’à l’époque il n y avait pas de piscine couverte. Je passais de longues heures à l'entraînement auprès du Feu Abdelkader Achour, mon coach, le seul pour moi que je dois donner une idée pour ceux qui ne connaissent pas ce brave homme très généreux : D’abord mon club, peu de marsois savent que l’Avenir Sportif de la Marsa, Fondé le 22 février 1939 par M'hamed Zaouchi sous le nom original d'Avenir Musulman, avait une section performante de natation et de water-polo. L’ancienne piscine municipale en face de Monoprix est témoin de sa naissance sous la présidence du Feu Abdelkader Achour. Cette idée s’est développée dans les esprits des nageurs et poloistes marsois après les grandes performances et depuis plusieurs années… L'équipe de l’ASM en water-polo gagna en expérience, son entraineur Abdelkader Achour commençait un travail en profondeur afin d'améliorer le point important de l'équipe à savoir le maniement de la balle et renforcer encore plus ses points forts qui étaient le souffle et la rapidité. Depuis des années l’ASM figurait déjà parmi les ténors de cette discipline. L’ASM water-polo connaitra ses heures de gloires durant des années allant de 1960 à 1990 avec à la clé le titre de champion de Tunisie. En fournissant d'honorables prestations surtout en water-polo, l’ASM gagna le respect de ses adversaires. Entraineur de premier ordre au sein de son équipe de toujours l’ASM, Abdelkader Achour avait l'estime de partenaires et adversaires pour sa droiture et son talent immense. Il était enthousiaste, énergique et désireux de faire passer son message, avait suscité une réaction plus vite chez tous les nageurs, nageuses et ploistes. Il a pu donner de bon résultat à l’ASM et à l'équipe nationale de Tunisie en water polo, de même qu’en natation. Voici une liste des nageurs et nageuses de ma génération celle de 1970 : Ali Gharbi-Sahli riadh-Soukni Habib-Hédi Mosbah-Chaffai Boubguira-Hassen Dahmen-Fethi Dhrif-Fethi Meddah-Néjib Ben Salah-Samir Cherif-Tarek Ghéribi-Mouldi Dahmen- Fekih Abdejabar-Mohamed Ben Arif-Tarek Mestiri-Abdelhafidh Maarfi-Maher Mrad- Daniel Haouas- Saloua Obba-Ahlem Ghribi-Dominique Haouas-Meriem Mizouni-Frida Zouiten-Monia et Nehla Hechiche-Dalila Berriche-Dhekrayet Abdelkader-Habiba Tabbel-Narimane Tabbel-Sabeh Haddad-Chahrazed Attaoui-Safia Mestiri-Amina Chenik-Ahlem Temessek-Akila Abassi- et la liste est bien longue… Très jeune nageur, je n’oubliais pas pour autant mon entraineur Feu Abdelkader Achour. J’étais par la suite encadré par M’hamed Mahjoub et Moncef Cherif sans oublier le couple américain Grek et Soux les Anderson et enfin le russe Tatoch qui m’a entrainé (quelques séances de réparation) avec les séniors en équipe nationale avant son départ…et monsieur Yacky je pense que c’est un hongrois sérieux mais sévère. Je cumulais les victoires durant quelques années comme champion de Tunisie dans les épreuves 100 et 200 mètres brasse et 200 mètres 4 nages, puis je suis devenu le spécialiste du 200 m 4 nages en remportant la médaille d'or aux Jeux universitaires scolaires Magrébins le 16/08/1974 à Alger. J’ai participé à plusieurs manifestations arabes et internationales (Maroc-Algérie-Lybie-France-Hongrie). Surnommé « Bougie » à l’époque, mon entraineur m’a choisi de jouer au water-polo en parallèle ainsi que d’autres nageurs comme Riadh Sahli, Mohamed Ben Arif… au sein du club ASM et aussi en équipe nationale. J’ai abandonné peu à peu la nage en brasse pour se consacrer à ma progression aux 200 mètres 4 nages. En 1978 j’ai dû ranger mon maillot de bain au vestiaire, à cause d’une sinusite qui m’a écarté momentanément des bassins. J’ai aussitôt passé mon service militaire. J’ai donné satisfaction à mon club et à mes parents durant toutes ces années et par conséquent j’ai battu une nouvelle fois mes records personnels sur 100 mètres NL 1.02 et 100 mètre brasse 1.10, 100 mètres papillon 1.10, 200 mètres brasse en 2.32 et pour les 200 mètres 4 nages en 2.20 durant les tentatives marquées en équipe nationale en 1973. Par la suite, mon palmarès ne cessait de s'enrichir de 1970 à 1977 d’abord en natation puis en water-polo. Après 1978, j’ai consacré mon temps à entrainer les poussins de mon club durant une année. Ainsi j’ai priorisé mes études, car 3/4 des heures de la journée sont consacrées à mes études. J'ai fait des études et des sacrifices pour vie professionnelle sans regret. Maintenant je suis en retraite.

 

Un mot avant de terminer cet article sur le grand travail que fait et présente pour nous tous et toutes Monsieur Moez Mahouachi, que Dieu le protège et que je salue et je respecte beaucoup : Mon cher ami Moez, je vois et je suis tes travaux et commentaires sur FB avec grand plaisir, tu fais preuve d'une grande ouverture d'esprit, un sens critique et une analyse aiguisée sur la natation et le water-polo tunisien qui nous fait que le bonheur que nous recherchons tous réside uniquement dans le fait d’animer et enrichir toujours plus et "si possible" en profitant du passé et du présent pour les jeunes d’aujourd’hui . Tu nous as permis de réunir la grande famille des masters natation et water-polo et TUNISIAN MASTERS EAU LIBRE en cours إن شاء الله sera réalisé. En parlant sincèrement, tu nous démontres que l'intelligence émotionnelle domine l'intelligence de l'esprit et pour ça je tenais vraiment à te remercier et te faire mes compliments. Tout le monde n'a pas le courage de parler de ses convictions et d'exposer une opinion basé sur la sincérité, vraiment «chapeau". Merci Moez d’avoir créé ces pages «master natation et water-polo» sur facebook, j'ai retrouvé tous mes coéquipiers d’hier, ce suivi est important pour nous tous, avant il n’y avait aucun contact, aujourd’hui tout est clair et à temps. Je salue tous mes anciens et anciennes nageurs et nageuses et je garde un bon souvenir avec cette équipe nationale de 1970. Enfin je dédie une pensée pieuse à tous ceux qui nous ont quittés.

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