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Osmar Rachid Zaiane

 

 

Rachid Osmar Zaiane a commencé la natation à l’âge de 5 ans avec l’EST à la piscine d’El Menzah avec son frère ainé et sa soeur, 2 ans plus jeune. Malheureusement l’initiation fut brève. Sa soeur se cassa le bras après une séance un soir d’hiver en courant à travers la petite bassinette à se débarbouiller les pieds à la sortie des vestiaires. La décision était finale: plus de natation jusqu’à nouvel ordre. Néanmoins, l’anecdote qui mérite d’être cité ici, c’est que c’était Meriem Mizouni et son père qui prirent la mère de Rachid et sa soeur pour se faire plâtrer à l’hôpital Kassar Said. C’est ainsi qu’il apprit avec émerveillement que la championne de la natation tunisienne de l’époque était une voisine sur la même rue. En effet, Meriem Mizouni habitait la rue des mimosas à l’Ariana, la rue qui fut plus tard véritablement la rue des nageurs. Effectivement, en plus de Meriem Mizouni, les Najars (Tarek, Leila et Hichem) qui ont nagé pour l’EST étaient domiciliés à la rue des mimosas, Lotfi Labreg avec le CA y gîtait aussi, en plus les Hachiches (Nehla et Lamia) avec l’EST  résidaient aussi dans cette fameuse rue. Assurément on ne pouvait pas faire mieux.

C’est seulement à l’âge de 12 ans que Rachid réintègre la natation. Cette fois-ci avec le CAGAZ grâce à l’intervention de si Chedli Touinsi, ami de famille et père de Hassen, Saloua et Najla Touinsi qui nageaient avec Rym Zouaoui sous l’œil veillant de si Said Ouenzerfi. Très vite et à sa première saison, il participe à sa première compétition. Ce fut à la piscine d’El Gorjani. Il nage une seule et unique épreuve : le 200m NL. Malheureusement, il ne fait pas le minima. Mais le souvenir qu’il garde de cet évènement, à part l’eau froide de la piscine, est la naissance et le façonnage ce jour-là  de sa détermination de faire de la natation compétitive grâce à l’admiration qu’il eut des autres nageurs qui se défonçaient.  Profitant du quasi démentiellement du club à l’occasion de la démission de si Said Ouenzerfi du CAGAZ, Rachid retourna à son club de départ, l’EST, avec qui nageait Hichem Najar, son grand ami de lycée et de quartier. Là, si Midani, si Mhamed Mahjoub et si Moncef Chérif l’ont pris en main et l’ascension fut très rapide.  C’est le papillon qui devient sa spécialité mais il prolifère dans les 4 nages. A 15 ans il intègre l’équipe Nationale espoir et part en stage à Hydrion (Arlon, Belgique). Il fait partie de la délégation tunisienne (avec feu Slim Ennasser) pour répondre à l’invitation de la Libye pour représenter la Tunisie aux « journées olympiques » de Tripoli en 1981. C’est ainsi qu’il intègre l’Équipe Nationale A et participe à des stages à Vittel et Évry en France avec Faten Ghattas, Samir Bouchlaghem, Lasaad Boussaa, Sami Achour, Khaoula Mzaghi, Ahmed Baltagi, et bien d’autres. Parce qu’il a toujours était devancé dans sa spécialité par des grands comme bien sur Samir Bouchlaghem, mais aussi Sami Achour et Lotfi Labreg, ainsi que talonné de près par d’autres comme Ahmed Baltagi et Sami Kallel, il n’a pas eu de moments de gloire remarquables. Au 100m papillon, Lotfi Labreg, du même âge, le précédait toujours à une seconde près.  Rachid a joué à plusieurs reprises au water-polo avec l’EST mais n’a pas persévéré faute de temps et manque d’entrainement.

Au sujet d’éclipser les entrainements, comme les entrainements de l’équipe nationale, 2 fois par jour, devenaient incompatibles avec ses études, Rachid esquivait souvent les entrainements de l’EN. Pour cette raison, la fédération l’avait suspendu des compétitions de natation durant la saison 1982-83. Malgré une élongation musculaire à la jambe, il retourne aux entrainements en été 1983 coïncidant avec l’embauche d’un entraineur retraité de l’Allemagne de l’Est avec qui il sympathise très vite.  En effet, ne pouvant pas nager dû à sa blessure il fut restreint à des séances exténuantes d’élastique au bord du bassin durant des semaines et eu l’opportunité de papoter avec l’entraineur, alors que d’autres le taquinaient pour sa maitrise ébauchée du Français à l’époque. Grace à l’encadrement séré de l’entraineur durant le travail à sec, de retour à l’eau le progrès fut fulgurant avec des temps à l’entrainement égalant ses meilleurs temps de compétitions. Malheureusement, malgré sa sélection par l’entraineur dans la délégation de 20 nageurs destinés à un stage en Allemagne en été 1983, le directeur technique de la fédération décida détendre la suspension de Rachid et le priva du stage. 19 seulement y participent. Rachid se résolu à démissionner de l’Équipe Nationale et se consacrer à ses études au baccalauréat. C’est ainsi qu’il ne reviendra plus à la natation, en tous cas pas en Tunisie.  Pourtant aujourd’hui la natation fait toujours partie intégrante de sa vie quotidienne. Après des études d’informatique à l’université de Tunis et des stages d’études en France et au Canada il aboutit à Paris XI pour des études supérieures d’électronique. Des amis de résidence faisant des études en éducation physique l’invitent à se faufiler incognito aux séances d’entrainement à la piscine de Polytechnique. Il ne tarda pas à se faire remarquer. Mais l’entraineur au lieu de le renvoyer l’invita à participer au relais représentant l’université d’Orsay. Malheureusement un antagonisme avec son directeur de thèse le contra à arrêter ses travaux de recherches et à recommencer des études supérieurs d’informatique au Canada. Installé au Canada depuis plus de 25 ans, Rachid s’essaye à plusieurs sports comme la varappe, le ski, le cyclisme, la course à pieds et fini par découvrir le triathlon avec lequel il devient compétitif et gagne des médailles dans des compétitions régionales de 1995 à 1997. Suite à un accident qui l’empêche de faire la compétition au triathlon, il décide de retourner à la natation avec les maitres-nageurs. C’est ainsi qu’il bat les records de la Colombie Britannique  (ne serait-ce que pour une courte durée) du 100m NL et 50m Pap dans le groupe d’âge 30-35ans. Encore une fois pour finaliser son doctorat, ses études le dérobent de la piscine. Il n’y retournera que presque 10 ans plus tard une fois sa carrière professionnelle bien acquise. Aujourd’hui, bien que professeur d’université en informatique et directeur d’un centre de recherche, il trouve le temps pour s’entrainer et participer à des compétitions régionales et nationales au Canada ainsi que les championnats du monde des maitres-nageurs. En 2010, à Göteborg en Suède, il se classa 26eme au 100m Pap et 21eme au 400m 4N.  Il fait savoir qu’il compte bien rester en contact avec l’eau de la piscine et nager en compétitions pour le restant de ses jours et nous conseille tous de faire autant. Il n’y a pas mieux pour la santé morale et physique dit-il.

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